Souvenir indélébile pour les supporters, le printemps enchanté du PSG n’a pas seulement garni l’armoire à trophées du Club. Cette œuvre collective a défini un modèle qui fait école, même au-delà du football. Elle promet d’autres soirées remplies d’émotions, à vivre ensemble, à l’image du premier match de la saison, la Super Coupe d’Europe, remportée aux tirs aux buts contre Tottenham.
Les vacances sont déjà terminées au PSG - Paris Saint-Germain. La saison 2025-2026 a démarré mercredi 13 août 2025, hier soir, par une victoire aux tirs aux buts contre Tottenham, en Super Coupe d’Europe. Une semaine après la reprise de l’entraînement au Campus de la Ville de Poissy, les joueurs de Luis Enrique ont trouvé les ressources pour arracher cette séance des penaltys. Ils étaient pourtant menés 0-2 à cinq minutes de la fin du match. C’est un premier trophée pour le PSG cette saison, de bonne augure avant de défendre tous les titres conquis au printemps dernier (Ligue des Champions, Ligue 1 et Coupe de France).
C’est aussi le premier club français qui remporte cette Super Coupe d’Europe, créée en 1973. Elle oppose chaque année le vainqueur de la Ligue des Champions et celui de la Ligue Europa. « A jamais les premiers », comme on dit dans le Sud. Pour la petite histoire, il faut rappeler que l’Olympique de Marseille, vainqueur de la Ligue des Champions en mai 1993, n’a pas disputé cette Super Coupe d’Europe au mois de septembre suivant. Après l’ouverture d’une information judiciaire pour la fameuse affaire de corruption sur le match OM-Valenciennes, le club phocéen a été exclu des compétitions européennes et privé de Super Coupe d’Europe et de Coupe Intercontinentale.
A l’orée de cette nouvelle saison, cette victoire de prestige en Super Coupe d’Europe est quasi anecdotique. C’est le début d’une nouvelle ère. Lucas Chevalier a pris la place de Gianluigi Donnarumma dans les buts et le sujet passionne les amateurs de débat sportif. Exit le numéro un de l’Italie, place au grand espoir de l’équipe de France. Le défi est de taille pour l’ancien Lillois. Il succède à l’un des héros de la saison dernière, coupable selon la presse spécialisée d’être trop gourmand financièrement pour que le Club prolonge son contrat. « Je suis responsable à 100% de cette décision », a assumé l’entraîneur espagnol. Luis Enrique a aussi expliqué que son équipe avait besoin d’un « autre profil » de gardien.
Recruté pour son assurance dans le jeu au pied, Lucas Chevalier a commis une faute de main sur le deuxième but de Tottenham, pour son premier match en Rouge et Bleu. Comme sa nouvelle équipe, le gardien a mieux fini la rencontre (ce sont les remplaçants Kang In Lee et Gonzalo Ramos qui permettent au PSG de revenir à 2-2). Auteur d’un arrêt décisif pendant la séance des tirs aux buts (remportée 4-3), l’espoir tricolore semble avoir le talent et le caractère pour s’imposer dans la cage parisienne.L’arrivée de l’Ukrainien Illya Zabarnyi vient aussi renforcer la défense. C’est un remplaçant pour Marquinhos, le doyen trentenaire de cette équipe. Un concurrent sérieux peut-être, n’en déplaise aux états de service du capitaine brésilien, remarquable de classe et de combativité encore hier soir. Le football professionnel est sans pitié. Chaque été, les effectifs sont remaniés - à Paris moins qu’ailleurs cette année - et l’ouvrage est remis sur le métier.
Le PSG - Paris Saint-Germain qui a animé les écrans géants de l’Hôtel de Ville de Carrières-sous-Poissy au cours de trois soirées mémorables est désormais à ranger parmi nos souvenirs pour la vie. Nous sommes plus d’un millier à avoir vibrer ensemble le 31 mai 2025 en assistant à sa victoire face à l’Inter Milan en finale de Ligue des Champions (5-0). Ce PSG version 2024-2025 est entré dans l’histoire par la grande porte.
L’abnégation et la polyvalence ont triomphé. Le PSG a défini son style. 55 ans après sa création, il n’a pas seulement inscrit son nom au palmarès de la Ligue des Champions, il est devenu une référence, un modèle qui influence le jeu. Deux mois et demi après la finale de Munich, la sensation d’avoir assisté à un moment légendaire est toujours aussi prégnante. Ce plaisir partagé avec tous les supporters du PSG et les amoureux du beau jeu a trouvé un prolongement avec la Coupe du Monde des Clubs. Accablé de louanges, le PSG a fini par s’incliner en finale de cette compétition de plus, disputée sur les terrains brulants des Etats-Unis en juillet. L’amertume de cette défaite contre Chelsea (3-0) n’enlève rien à la saveur de cette saison inoubliable. Nous étions encore des centaines devant la demi-finale et la finale à l’Hôtel de Ville le mois dernier.
Nous avons suivi les Parisiens comme on prend des nouvelles des enfants partis en colonie de vacances, d’un oeil lointain mais attentif, avec affection et confiance. Concentrés face à l’Inter Miami de Messi, appliqués contre le Bayern Munich de Neuer et impériaux face au Real Madrid de Mbappé, ils ont entretenu leur état de grâce jusqu’en finale. Ils ont fini par chuter à New York. Lourdement. Le PSG a même perdu ses nerfs en fin de match, pris à son propre jeu par cette équipe de Chelsea.
Au lendemain de la victoire en Ligue des Champions, Nasser Al-Khelaïfi, le Président du PSG, avait écrit : « Notre projet ne se limite pas à gagner aujourd’hui ou demain, il s’inscrit dans la durée. Nous construisons quelque chose de solide, de durable. Il reste encore tant à accomplir. Et comme le dit la chanson, « après tant d’années de galères et de combats », nous continuerons de travailler encore plus dur chaque jour.
Avec humilité, toujours animés par l’esprit collectif où la superstar, c’est l’équipe, fidèles aux valeurs du sport, fiers de porter les couleurs du Paris Saint-Germain et de représenter la France. »Dans un monde où le Ballon d’Or représente le Graal du footballeur, où les égos se mesurent à la valeur des montres et des voitures, la philosophie prônée par le PSG ne va pas de soi. Le départ du gardien italien et le vote des journalistes pour la récompense individuelle suprême sont des écueils qui peuvent mettre en péril l’osmose du Club. Celle qui règne entre l’entraîneur, le staff, les joueurs, la direction et les supporters.
Je ne doute pas que Luis Enrique soit le premier conscient de cette fragilité mais cela ne l’empêche pas de trancher sans faire de sentiments. Il va être fascinant de suivre l’évolution de cette équipe. Elle ne devrait pas être chamboulée plus que cela. Mais, jusqu’au 31 août, le marché des transferts va alimenter la chronique. Qui va partir ? Qui va rester ? Est-ce qu’Ousmane Dembelé va continuer d’être aussi efficace ? Est-ce que le Russe Matveï Safonov et l’Ukrainien Illya Zabarnyi vont se serrer la main ? Est-ce qu’on va réussir à prononcer le nom de l’ailier gauche géorgien, Khvicha Kvaratskhelia, sans l’écorcher ?
Toutes ces questions alimentent déjà les conversations des enfants que j’entends au Village Vacances de Carrières-sous-Poissy, ouvert à tous jusqu’au 29 août au complexe sportif Bretagne. Le ballon rond y est un prétexte qui mène les enfants vers d’autres activités, qu’elles soient sportives ou culturelles. C’est un chemin comme un autre vers la connaissance, un outil puissant contre l’oisiveté. Ce n’est pas le seul mais c’est le plus universel. Le football a cette force de nous rassembler pour partager des émotions, les rires de la victoire et les larmes de la défaite.
Je me réjouis, en tant que maire de Carrières-sous-Poissy, d’avoir des élus et des agents capables de se mobiliser pour faire d’une retransmission sur écran géant un événement familial unique, avec son lot d’animations pour les enfants et les parents. Le sujet peut paraître léger mais il ouvre tellement de perspectives, en plus du bonheur simple d’une joie collective partagée.
Pour notre territoire, Grand Paris Seine & Oise, cette saison s’annonce charnière.
Le Paris Saint-Germain est en train de choisir le site où il va construire son nouveau stade. Personnellement, et sans aucune ambiguïté, j’espère que Poissy va l’emporter. Pour l’attractivité, pour l’emploi, et pour la passion qui nous réunit si nombreux derrière les Rouge et Bleu.