Eddie AIT

Je tiens à saluer la décision d'Emmanuel Macron de reconnaitre l'Etat de Palestine à l'occasion, en septembre prochain, de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies. Cette décision est un pas supplémentaire vers une solution durable et équilibrée. 

La France, en rejoignant les 148 pays qui l'ont déjà fait, devient le premier pays du G7 à reconnaitre l'Etat palestinien et cela nous honore. Mais cette décision nous oblige. Il nous faut désormais convaincre nos partenaires européens et internationaux de nous suivre sur le chemin du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Nous devons également nous assurer que l'Etat palestinien défende les intérêts de son peuple, libéré de la pression du Hamas.

La lettre d'Emmanuel Macron à Mahmoud Abbas est ainsi la garantie que la France accompagnera l’Etat de Palestine sur le chemin de la démocratie, éloigné des tentations armées et nationalistes. La France ne reconnait qu’un seul interlocuteur légitime en Palestine : l’Autorité palestinienne.

Cette reconnaissance n'enlève rien au soutien de la France et du peuple français au peuple israélien attaqué le 7 octobre. Cet attentat a marqué la société israélienne mais pas seulement. Tous ceux pour qui les droits humains sont une valeur cardinale seront à jamais affectés par l'ampleur de cette agression terroriste.
La reconnaissance de l’Etat de Palestine, nous étions beaucoup à l'attendre et à la plébisciter, tant parmi les Français que parmi les élus locaux. Elle marque le début de relations diplomatiques officielles entre deux Etats mais également une nouvelle action française face à la crise humanitaire en cours.

La décision présidentielle n’est pas étrangère aux photographies et aux récits qui nous parviennent de Gaza. Les unes de La Croix, Le Parisien, Libération ou encore The Guardian montrent l’insoutenable réalité d’une guerre qui touche une population civile et dont le monde entend difficilement les cris. La sonnette d’alarme est tirée depuis 21 mois par de nombreuses agences et de nombreux journalistes, présents courageusement sur un terrain de guerre. « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie ». Par leur travail et les risques qu’ils prennent, les reporters présents à Gaza font vivre cette vocation hier portée par Albert Londres, et qui nécessite aujourd’hui notre soutien infaillible.

La crise humanitaire s'accentue de jours en jours et ces témoignages nous montrent un peuple affamé. La famine, qui s'ajoute aux trop nombreuses victimes civiles, est une faute morale, indélébile de l'histoire humaine, et nous devons tout mettre en œuvre pour qu'elle cesse. Si les démocraties occidentales doivent agir, les collectivités peuvent également mettre leurs compétences au service de la paix au Proche-Orient.

La Ville de Carrières-sous-Poissy est fièrement engagée en faveur de la Culture de Paix, et c’est le sens de nombreuses de ses décisions. Le 9 avril dernier, la municipalité a ainsi eu l'honneur de présenter, en séance du Conseil municipal, une motion appelant à un cessez-le-feu et à la fin de la crise humanitaire dans la bande de Gaza. Celle-ci s'inscrivait déjà dans la politique municipale de soutien aux actions d’UNICEF France à destination de la population civile gazaouie, prise au piège entre des intérêts conflictuels.
Les institutions locales, nationales et internationales doivent assumer leurs responsabilités et entendre la volonté populaire de ne pas accepter plus longtemps le drame en cours au Proche-Orient.

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